Créé en septembre 2019, L’Observatoire national de la rénovation énergétique (ONRE) a publié le 21 mai dernier sa première étude consacrée aux travaux et aides à la rénovation énergétique entre 2016 et 2019. En voici les principaux enseignements :

Des améliorations notables aux niveaux quantitatif et qualitatif

L’étude établit que 2,1 millions de logements ont été rénovés grâce à l’une des trois principales aides publiques (CITE, CEE, Habiter Mieux Sérénité), soit 7% du parc. Les logements concernés sont principalement des maisons individuelles de propriétaires occupants (65%).

En parallèle, les économies d’énergie associées à ces travaux de rénovation aidés ont globalement augmentées de 50% entraînant une baisse de la consommation d’énergie conventionnelle du parc de logements de 1,6%.

Des gains énergétiques différents selon le type de rénovation

L’étude Les travaux de rénovation liés au chauffage et à l’eau chaude sanitaire génèrent 60% des économies d’énergie devant les travaux d’isolation qui n’en génèrent que 36%, sachant que selon l’étude, sur l’ensemble des maisons individuelles rénovées, 75% d’entre elles génèrent des économies d’énergie.

Des travaux de rénovation engagés majoritairement par les plus aisés

Selon l’étude, les travaux de rénovation énergétique concernent majoritairement des logements aux grandes surfaces, occupés par des ménages aisés, ayant emménagés récemment. Ce constat montre que le changement de logement est un moment clé pour le déclenchement de travaux de rénovation, ce qui a tendance à écarter les plus modestes.

Les CEE restent le premier outil de financement de la rénovation énergétique

Dans ce rapport, l’ONRE montre que les économies d’énergie estimées pour les rénovations financées par le dispositif des CEE ont été multipliées par deux sur la période étudiée, passant de 2,2TWh/an à 4,4TWh/an. Ainsi, le dispositif des CEE a permis d’atteindre 1,4 millions de logements et de toucher un public plus large que les autres aides publiques. En effet, contrairement au CITE, le dispositif des CEE a davantage profité aux ménages précaires : en 2019 36% des ménages ayant réalisé des travaux de rénovation financés par les CEE faisaient partie des 4 premiers déciles, contre 32% en 2016.